PR:Solidarité avec les ONG russes persécutées. Les écologistes et les défenseurs des droits humains ne sont pas des «agents de l'étranger»
Solidarité avec les ONG russes persécutées
Les écologistes et les défenseurs des droits humains ne sont pas des «agents de l'étranger»
RUSSIE/EUROPE - Les militants et les organisateurs du Nuclear Heritage Network expriment leur solidarité avec les ONG persécutées actuellement en Russie en tant qu' «agents de l'étranger». Le FSB, service secret russe (l'ancien KGB), impose aujourd'hui au «Mouvement de la jeunesse humaniste» (GDM) un procès en vue de le classer comme «agent étranger». Des pans de plus en plus vastes de la société russe font désormais l'objet de pressions. En effet, la législation relative aux «agents de l'étranger» permet de réduire au silence toute ONG considérée comme «politique» par l'État et recevant des dons ou des subventions de l'étranger. Les associations russes de défense des droits humains dénoncent cette loi comme étant en contradiction avec les droits élémentaires garantis par la constitution de la Fédération Russe.
Plusieurs d'entre elles sont dans le collimateur des pouvoirs publics depuis plus d'un an pour avoir critiqué la politique atomique des entreprises et du gouvernement russes. Ainsi, l'ONG de défense de l'environnement «Ecodefense» a été récemment déclarée «agent de l'étranger» par le ministère de la justice russe suite au succès de la campagne de cette association contre la construction de la centrale nucléaire de la Baltique près de Kaliningrad. Cette classification, elle la doit à son militantisme et à son travail de sensibilisation. Conjointement à des groupes d'autres pays, elle est en effet parvenue il y a quelques années à obtenir l'arrêt des transports de déchets nucléaires de plusieurs pays européens vers la Russie.
Les militants de GDM, également impliqués dans les réseaux antinucléaires, ont participé à des projets et à des actions organisés dans le cadre du «Nuclear Heritage Network». En outre, deux représentants de l'association de défense des droits humains disposent de mandats dans le Comité de contrôle social régional. À ce titre, ils ont inspecté des prisons et exigé des améliorations des conditions de vie des détenus. En tant que membres de ce comité, ils sont en droit d'accéder aux prisons à tout moment, afin de parler aux détenus et de rapporter leurs constats aux pouvoirs publics compétents, aux institutions concernées et au grand public. Ces activités ayant entraîné de réels changements des pratiques en vigueur dans certaines prisons, l'administration pénitentiaire n'apprécie guère cet engagement.
«Les militants qui s'engagent à relever les dysfonctionnements de la société - qu'il s'agisse de droits humains, environnementaux, sociaux ou autres - ne sont nullement des 'agents de l'étranger'», fait observer Gina Beck, militante du Nuclear Heritage Network. «Leur travail est important pour l'environnement comme pour la société. Cet engagement ne devrait pas être sanctionné, mais au contraire recevoir un bon accueil de la part des autorités. Dans bien des cas, ces militants se chargent en effet de tâches qui sont négligées par les pouvoirs publics.»
La législation relative aux «agents de l'étranger» a été introduite en Russie en 2012 à la suite des critiques émises quant aux irrégularités qui ont entaché les dernières élections présidentielles. Les pouvoirs publics ont estimé que les ONG avaient joué un rôle important dans la surveillance des élections, recensant les constats de manipulation et en informant le grand public. La loi sur les «agents de l'étranger» vise les ONG bénéficiant d'un soutien de l'étranger. Compte tenu de la situation économique et politique en Russie, tout travail critique est souvent dépendant du soutien de mouvements et de groupes étrangers. Le second critère de définition d'un «agent de l'étranger» est l' «activité politique», qui est définie arbitrairement par les différents pouvoirs publics russes.
Le Mouvement de la jeunesse humaniste constitue un cas à part, en ce sens qu'il semble que le Ministère de la justice russe ait pour la première fois rejeté dans un tribunal l'accusation selon laquelle cette ONG serait un «agent de l'étranger». En fait, il a même remis en question les fausses preuves mises en avant par l'accusation. Ces «preuves» reposaient sur l' «expertise» d'un spécialiste de la linguistique selon laquelle «les demandes répétées de 'liberté' et de 'droits'» publiées dans le journal Youth Human Rights (droits de la jeunesse) du GDM seraient en fait des «appels dissimulés à changer l'ordre constitutionnel dans la violence et à bousculer l'intégrité de la Fédération Russe.» Le Ministère de la justice n'a pas suivi l'accusation dans cette analyse de toute évidence fantaisiste.
Le «Nuclear Heritage Network» est un réseau informel international de militants antinucléaires appartenant à des groupes et à des associations locaux du monde entier. Il vise à soutenir les militants antinucléaire à travers le monde. Ainsi, le réseau fournit des moyens de communication, des documents multilingues d'information sur les thèmes liés au nucléaire traités par les groupes locaux, et organise des rencontres internationales. Le Nuclear Heritage Network fournit le cadre nécessaire à l'amélioration des activités antinucléaires. Il permet à ses militants de mettre en place des projets de coopération par leurs propres moyens et à l'aide des ressources ainsi mises à leur disposition.
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